En France, de 1946 à 1999, c’est le leader EDF qui a le monopole sur le marché de l'électricité. Mais, à partir du 1er juillet 2007, le marché français de l’électricité est ouvert à la concurrence. De ce fait, le producteur et fournisseur historique d’électricité n’a plus le monopole sur le marché, même si EDF, avec Engie, constituent les principaux producteurs d’électricité et leader du marché (95% de la production d’énergie du pays).
L'activité de production nucléaire d'EDF est tombée à un niveau historiquement bas. Cette baisse des capacités du parc nucléaire est due principalement à la crise sanitaire. Un nombre élevé de réacteurs est à l’arrêt en raison d'opérations de maintenance décalées à la suite des mesures de confinement. Avec les hausses récentes de l’électricité et du gaz (liées à la guerre en Ukraine et à la crise covid), le gouvernement a décidé de plafonner à 4% l’augmentation des prix, au moins jusqu’à l’été. Passé l’été, il ne serait donc pas impossible de voir une augmentation du prix de l’électricité. 

Mais le marché européen de l’électricité n’en a pas fini avec son exubérance irrationnelle. Les prix du courant pour livraison en 2023, notamment durant l’hiver, se sont encore envolés, les acteurs des marchés en France, en Allemagne et au Benelux anticipant un fort déséquilibre offre-demande au cours de cette période.

Les coûts pour livraison début 2023 ont culminé à 840 euros le mégawattheure (MWh) en Allemagne, vendredi 26 août, et même à près de 1 100 euros en France. Très loin des 100 euros de la fin de l’été 2021 et des 50 euros en temps normal. Aussi l’Hexagone affiche-t-il l’un des prix de l’électricité les plus élevés d’Europe, alors que les tarifs bas dus au nucléaire lui assuraient jusqu’à présent un avantage concurrentiel.

TotalEnergies SE, ancienne Compagnie française des pétroles, puis Total, est une compagnie multi-énergies mondiale de production et de fourniture d’énergies : pétrole et biocarburants, gaz naturel et gaz verts, renouvelables et électricité.